La statuaire de dévotion en plâtre en namurois 1850-1950

A partir de 1850, l’Eglise catholique connaît un dynamisme nouveau. On y introduit du mobilier, de l’orfèvrerie, des vêtements liturgiques, et autres objets, ainsi que de nombreuses statuaires de dévotion en plâtre. Une véritable industrie et un commerce d’articles religieux voient le jour. Cette production est qualifiée d’art de Saint-Sulpice, lieu à Paris où s’installe les premières manufactures. Malgré le mépris et l’indignation qu’elle suscite, la production saint-sulpicienne se maintient avec succès pendant plus d’un siècle. Les critiques d’art, écrivains ou artistes qui la décrient n’apportent pas de réelles alternatives. A la fin des années 1960, les choses changent rapidement. A la suite du Concile Vatican II, celui-ci modifie profondément le déroulement et le contenu spirituel des offices. La célébration est devenue collective et partagée, formulée en langue compréhensible par tous. La prière individuelle n’a plus qu’une place secondaire dans la messe et ne s’adresse plus aux saints. La célébration de la communauté est recentrée autour de la personne de Dieu, au dépend des dévotions particulières aux saints. Seuls quelques sanctuaires de pèlerinage permettent encore cette communication individuelle avec les saints, dont certains fidèles sont toujours demandeurs aujourd’hui.